Une maison à Villeneuve d’Ascq

Située à Villeneuve d’Ascq, la parcelle d’accueil offrait le luxe, rare en plein coeur de la métropole lilloise, de laisser le regard se reposer sur d’exceptionnels morceaux de campagne préservée. Les architectes ont donc calé la maison DLM en limite nord du terrain rectangulaire, orienté nord-sud dans sa plus grande longueur, déroulant ainsi plein sud le jardin et les vues. Respectant les règles de prospect, la maison adopte la forme d’un parallélépipède dont la compacité favorise la diminution des déperditions énergétiques. Ce parti n’a pas enfermé l’inventivité du plan qui répond à une certaine idée de la modernité architecturale, avec les déambulations, les cadrages et les orientations variés que souhaitaient les clients.Comme dans un jeu de construction, la maison fait se chevaucher sur deux niveaux les volumes structurels. Ces sortes de gros meubles concentrent les circulations et les services. L’espace qu’ils laissent libre délimite les fonctions : pièces de jour, cuisine, entrée, chambres, salles de bain... Cette stratégie de composition spatiale rend possible le libre jeu des volumes intérieurs, ce que ne laissait en rien présager l’unité extérieure. Ainsi, à l’étage, le jeu de circulations continues autour du vide du salon sur double hauteur semble comme dilater l’espace. D’autres interventions simples singularisent ce volume minimaliste. Le pied de la maison, par exemple, entouré d’un creux de 20 cm planté de graminées, donne l’impression que le volume est à peine posé sur le sol. Une perception accentuée par l’aménagement de plusieurs decks de bois telles des passerelles d’embarquement jetées de la maison vers le jardin. Les bardeaux verticaux des murs extérieurs entrent en rythme avec les ouvertures en verre miroir posées au nu des façades à l’étage tandis qu’au rez-de-chaussée des volets coulissants en métal micro perforé protègent les grandes baies sans jamais compromettre la parfaite linéarité des parois quelle que soit leur position, ouverte ou fermée.Il ne faut donc pas s’arrêter à l’apparente simplicité de la volumétrie de l’habitation DLM car elle recèle une science de l’espace qui n’a rien d’élémentaire.